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Ylang-Ylang des Comores: allier le sublime à l’équitable

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Un Archipel aux sources des rituels de beauté du Monde

Depuis près d’un siècle, les huiles essentielles d’ylang-ylang sont l’ingrédient phare des plus grands classiques de la parfumerie de luxe.


Les mythiques Chanel n°5, J’adore de Dior, Samsara de Guerlain, Organza de Givenchy, Loulou de Cacharel et près de 300 autres fragrances iconiques lui doivent leur caractère hypnotique et envoûtant.

Bien connue des sourceurs, l’huile essentielle d’ylang1ylang dont le nom signifie la fleur des fleurs, est extraite au coeur des plantations des îles de l’Ocean Indien. Les Comores en sont historiquement le premier producteur et exportateur.


Si l’Archipel doit sans doute sa place de leader à l’étendue et l’omniprésence des fleur d’ Ylang-ylang sur l’étendue de son territoire, qui vaut aux Comores leur surnom d’îles aux parfums; ceci est aussi dû à la qualité, l’intensité et la spécificité des huiles essentielles qui y sont produites.
Six nuances d’huiles essentielles peuvent être extraites, suivant un procédé transmis de distillateur en distillateur, issu de l’alchimie entre le terroir et le savoir. Au fil de longues heures de distillations, sont ainsi extraites tour à tour les huiles essentielles d’extra et extra supérieure utilisées dans la parfumerie de luxe, puis les première, deuxième, troisième ou complète destinés à l’industrie des cosmétiques. Les Comores sont les principaux producteurs d’extras et fait marquant, l’Archipel est l’unique producteur d’huile essentielle extra-supérieure.


Ainsi, les iles Comores ont-elles été longtemps la source des rituels de beauté du monde. Mais aux lendemains du COVID-19 et des crises majeures qui bouleversent les équilibres économiques, géopolitiques et environnementaux, la filière Ylang-Ylang est appelée à se réinventer.

L’action collective au chevet d’une filière vitale pour l’économie nationale

L’Ylang-ylang se caractérise par sa disponibilité tout au long de l’année, ce qui permet à ses huiles essentielles d’être extraites en toute saisons.
L’huile essentielle d’ylang-ylang représente entre 15 et 20% des recettes d’exportations et emploie près de 10% de la population active.
Selon les résultats d’enquêtes menées sur terrain, un seul alambic peut faire travailler et vivre jusqu’à 12 familles.


Il en résulte que la crise qui menace la filière a donné lieu à une inédite mobilisation collective de l’inter-profession. La récente période fut également marquée par une implication sans précédent des pouvoirs publics dans la mise en œuvre de solutions de soutien à la filière.
L’enjeu est double. Il s’agit d’une part de réduire l’impact environnemental et social de la filière, en réduisant les effets du procédé de distillation sur la déforestation et en garantissant aux acteurs de la filière les conditions d’un travail décent. Il apparaît d’autre part nécessaire d’identifier de nouveaux débouchés et de nouveaux marchés tels que l’Afrique et le Moyen-Orient, pour assurer le maintien et l’écoulement de la production.


En conséquence, l’ensemble des acteurs publics et privés de la filière Ylang-ylang des Comores sont à l’œuvre dans un intérêt national: rebâtir la filière sur les fondements combinés de l’excellence, de l’éthique et de la durabilité. Cela passe par l’adoption de processus de production plus économes en ressources naturelles, tout en maintenant la qualité qui fait la renommée du produit.

L’ylang-ylang au cœur de la stratégie de promotion de la destination Comores

 
L’Archipel longtemps effacé derrière les grands noms de la parfumerie ambitionne de se faire connaître auprès des investisseurs et des acheteurs, en se réappropriant le premier rôle de l’histoire de l’ylang-ylang.
L’exposition universelle « Dubai Expo 2020 » fut l’occasion, en plein cœur de la pandémie de Covid-19, de se préparer à une nouvelle donne qui met en lumière les premiers kilomètres de la chaîne de valeur. Le pavillon Comores, dirigé par l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements sous la supervision du Commissariat Général aux foires et exposition, fut ainsi baptisé « fleur en éclosion », en référence à ses plantes à parfums et au champ des possibles qu’elles ouvrent au pays pour atteindre ses objectifs de développement durable. L’ylang-ylang y fut célébré six mois durant auprès de plus d’un million de visiteurs, venus découvrir l’origine des fragrances qu’ils affectionnent. Mission accomplie pour les Comores, qui se vit décernée une médaille de bronze dans la catégorie « interprétation du thème ».
S’en est suivi le soutien, par l’ANPI, au projet chooz.to


Ce projet a pour objectif de connecter les consommateurs finaux avec les producteurs et exportateurs, grâce à une application mobile accessible par un QR code figurant sur les emballages, qui met en scène les acteurs afin de les rendre visible et contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, en faisant contribuer symboliquement le consommateur au caractère équitable et durable de la filière.
Toutes ces initiatives, dont le succès repose sur la structuration et l’union de la filière,
ont pour ambition de créer davantage de valeur en attirant des investissements dans les métiers amont orientés vers l’innovation technologique, la recherche et le développement. La stratégie s’appuie par ailleurs sur le renforcement de la chaine de valeur autour de petites et moyennes entreprises, locales ou non, parfaitement intégrées. Ces entreprises produiront des produits destinés au marché intérieur et à l’export.


Forts de cet élan, les Comores entendent également conquérir les marchés en croissance de l’aromathérapie et des huiles essentielles biologiques, apte à offrir une identité nouvelle à la fleur des fleurs qui dans son plus simple appareil pourra – enfin – être commercialisée sous l’appellation « ylang-ylang des Comores »

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